En pénétrant dans la prison, Anthéa s'inquiéta d'avantage. C'était un lieu sombre, obscur, puant.... Un haut le coeur la prit. On lui avait attaché les mains dans le dos. Elle n'avait opposé aucune résistance. N'étant plus une enfant, elle fut séparé des protégés des jumeaux. 

On la conduisit dans une cellule où elle était seule pour le moment. L'endroit était sale et non meublé. Elle regarda autour d'elle. Il y avait une paillasse sur le sol et un pot de chambre. Elle pria de ne pas rester longtemps ici. 

Anthéa ne parlait pas. Elle reste debout plusieurs minutes, jugeant si elle pouvait s'asseoir sur le sol. Elle prit la décision de s'asseoir sur la paillasse, le dos contre le mur. Elle replia ses genoux devant elle. Le film de sa journée repassa dans sa tête et elle en prit toute la violence. Terrifiée par ce qui pouvait l'attendre, l'humaine se mit à sangloter en silence. Combien de temps ? Elle n'en savait rien car elle n'y fit pas attention. 

Des bruits de pas s'arrêtant devant la cellule où elle se tenait et le bruit de la porte qu'on ouvrait lui firent lever la tête. Deux gardes se tenaient là. 

"Debout! grogna l'un d'eux. Viens là."

Anthéa obtempéra. Elle se leva. Elle prit alors conscience qu'elle avait mal au ventre, là où, pendant le combat, on lui avait donné un coup. Quand elle sortit de la cellule, on la menotta et le garde qui avait parlé lui empoigna fermement le bras pour la guider dans la prison. Anthéa commença à paniquer. Qu'est-ce qu'on allait faire d'elle? La tuer? L'interroger ? Elle trembla un peu en scrutant tout autour d'elle avec angoisse. 

"Où... Où m'emmenez-vous? balbutia-t-elle."

Toujours le même garde, l'autre ne disait rien, répondit:

"Ferme-la."

On conduisit Anthéa dans une salle où on lui enleva les menottes. Cette salle ne contenait pas grand chose : un table, une chaise, une boîte sur la table... Et une pile de vêtements sur la chaise. Ceux-ci étaient gris. 

"Change-toi. Toutes tes affaires te sont confisquées."

Anthéa se sentit un peu rassurée. Si on lui demandait de se changer, elle n'allait pas mourir... Du moins, pas pour le moment. Elle regarda le linge gris sur la chaise puis les deux gardes. Ils n'avaient pas l'air de partir de la pièce. Ils attendaient qu'elle se change, malgré leur présence. La pudeur d'Anthéa en prit un coup et elle n'osa pas bouger. Elle ne pouvait pas se dévêtir devant deux inconnus. A bout de patience, le garde s'approcha d'elle.

"T'es sourde?! On a pas que ça à faire, change-toi. 

Le garde la regarda des pieds à la tête avant d'avoir un petit sourire en coin:

-A moins que je m'en charge ? On a rarement de belles jeunes femmes ici."

Il avança sa main vers les épaules d'Anthéa qui recula instantanément d'un bond. 

Anthéa cligna plusieurs fois des yeux. Avait-elle rêvé où la scène qui venait se dérouler ses yeux était réelle? Elle était à présent seule. Un troisième garde était arrivé et avait fait sortir les deux autres. Il l'avait vouvoyer, non ? Elle était perturbée. Etait-ce un stratagème pour déstabiliser les prisonniers? L'humaine avait reconnu le garde qui venait d'intervenir. Difficile de l'oublier avec sa carure et ses longs cheveux roux... Il avait participé à l'attaque contre les orphelins. 

Anthéa se déshabilla. Elle put alors constater qu'elle avait un hématome sur le ventre et des bleus se formaient sur ses jambes. La jeune femme déposa ses vêtements qu'elle prit le temps de plier pour revêtir ceux de la prison. Le tissu grattait et était d'une couleur gris terne. 

Elle inspira un grand coup avant d'aller toquer pour signifier qu'elle était changée.

Le mot "peine" fit tressaillir Anthéa. Combien de temps allait-elle rester là ? Ses parents savaient-ils où elle se trouvait? Elle dévisagea les gardes un à un. Et maintenant ? Ils allaient la ramener dans la cellule? 

Anthéa l'observa quelques secondes en écarquillant les yeux. Ses parents? Ses parents allaient venir... Discuter ? Mais pour leur dire quoi ? Elle allait repartir ? Ce n'était pas ce que le garde semblait être en train de dire. L'humaine garda le silence. 

Ses longs cheveux étaient détachés et tout emmêlés. Elle se grattait nerveusement l'avant-bras gauche. 

"Que... va-t-il m'arriver.. ensuite?"

Anthéa baissa la tête. Un interrogatoire ? Elle espérait que cela ne serait pas de la torture mais les liens ne supposaient pas qu'elle allait se retrouver devant une agréable tasse de thé.

Anthéa s'assit sur la chaise qui avait amené pour elle. Elle attendit en silence que le temps passe et que ses parents arrivent. 

(Catastrophaient ,je pense... Ils ne comprennent pas ce que fait leur fille ici. )

Anthéa se décomposa en voyant ses parents. Elle se grattait nerveusement le bras et elle fut directement assaillit par leurs questions.

"Je... 

Que pouvait-elle leur dire? Que tout allait bien ? Qu'elle n'avait rien fait ? Tout cela était faux.

-J'ai attaqué des gardes..."

C'était un fait. Avec une dague.... Bon, elle n'avait blessé personne mais l'intention était là.

Anthéa se mit à fondre en larmes. Elle était paniquée. Elle mit plusieurs minutes avant de pouvoir articuler une phrase convenable. Alors ensuite, la jeune femme se lança dans une explication. Elle parla des jumeaux et du fait qu'elle voulait les aider.. ce n'était que des enfants... Elle gardait à l'esprit que les gardes n'étaient pas loin et elle évita de trop en dire. 

Anthéa se mordit l'intérieur de la joue. Non, elle ne pouvait pas parler de légétime défense. Du moins, elle ne pensait pas que cela en était. 

"Je.. je ne sais pas."

Ces enfants ne méritaient pas leurs sorts. 

Anthéa lança un regard vers les gardes. Elle hésitait. 

"Ce ne sont que des orphelins..."

Anthéa ne répondit rien. Elle ne pouvait être certaine de rien mais cela tenait la route. Les enfants ne voulaient pas être dans un orhpelinat ou être placé dans n'importe quelle famille.

"Je voulais simplement les aider.."

Anthéa les regarda tous les deux. Elle faillit en pleurer. Elle avait des parents près à tout pour l'aider... Les enfants, eux, n'avaient personnes. 

(j'ai vu que tu faisais un RPG sur les contes de fées, j'aime trop ! ♥)

Anthéa secoua la tête en entendant ses parents. Elle le fit sans contrôler réellement ce mouvement. Même si ses parents en adoptaient, cela ne régleraient pas le soucis et puis, ces enfants, ils avaient pris goût à vivre ensemble. Anthéa n'était pas sûre qu'ils désirent une autre famille qu'ils constituaient avec les jumeaux... Pourquoi se seraient-ils battus sinon ? 

L'entretien avec ses parents se termina. Le temps qui lui était accordé était écoulé. Anthéa se retint de pleurer à nouveau quand ils quittèrent la pièce. 

Anthéa savait où on l'a ramené. Une fois de retour dans la cellule, elle se rendit compte du froid qui s'installait. Les vêtements qu'on lui avait donné n'étaient pas fait pour tenir au chaud. Elle frissonna. Elle essayait de respirer de façon à sentir le moins possible les odeurs agressives et désagréables. 

L'humaine se coucha sur la paillasse de la cellule. Elle ne trouve pas le sommeil malgré les efforts qu'elle déploya pour dormir. Elle n'y parvint pas. Au mieux, elle arrive à somnoler à quelques moments.

Anthéa était réveillée. Elle avait les yeux gonflés de fatigue et ses muscles étaient endoloris. Elle se leva pour s'approcher. Le fait de parler de nourriture avait réveillé la faim en elle. 

Anthéa constata que la nourriture était périmée. Elle réprima le degoût qui montait en elle et elle mangea en fermant les yeux. Elle avait besoin de se nourrir. Après avoir ingurgiter le "petit-déjeuner", l'humaine voulut soulager ses besoins naturelles. Elle s'installa dans un coin de la cellule, le moins visible de tous et elle se soulagea en se servant de sa robe pour se cacher. Elle était affreusement mal à l'aise. Elle se recroquevilla ensuite sur la paillasse. 

Malheureusement, Anthéa ne digéra pas la nourriture et elle se sentit soudainement mal. Des nausées la conduisant au vomissement la prirent. Elle tremblait. 

S'y habituer? Non, Anthéa ne voyait pas comment cela serait possible. Elle prit l'eau du bol pour se rincer la bouche qu'elle recracha ensuite dans le pot de chambre et elle but ensuite de l'eau fraîche. Elle ne se sentait pas propre. Elle avait réussi à épargner ses cheveux mais ceux-ci tombaient sur le sol, dans la poussière, autour d'elle. 

Anthéa se mit à pleurer en silence. Elle avait les nerfs qui craquaient. 

Anthéa se recroquevilla d'avantage. Elle avait peur de l'interrogatoire. elle avait les yeux gonflés et rougit par les larmes. Elle releva la tête vers le garde et frissonna devant son regard glacial. 

Anthéa craignait qu'on ne s'en prenne physiquement à elle si elle n'obéissait pas. Elle se leva avec difficulté et suivit le garde à la chevelure de feu. Elle fixait le sol. Elle ne voulait ni regarder le garde ni regarder en direction des autres cellules. Commandant? C'était le chef? 

Anthéa le suivit en silence. Elle observa la salle où il venait de l'emmenait. Elle comprit qu'elle pouvait s'asseoir sur une chaise, ce qu'elle fit. Elle fit attention à ne pas faire trembler ses genoux et serra les poings pour ne pas montrer son anxiété même si celle-ci était visible dans son regard. Elle attendit que le garde prenne la parole. 

Anthéa le regarda, étonnée. Il s'adressait  à elle comme s'ils se connaissaient. Elle n'arriva pas à cacher sa surprise. 

"Parce que vous vouliez les enlever de leur lieu de vie."

Elle appréciait les jumeaux. Ils se démenaient pour ces enfants.

Anthéa n'était pas vraiment d'accord. Ils avaient l'air de plus s'épanouir que s'ils avaient grandi dans la société... société qui les avait rejeté. 

"Parce qu'ils seraient plus heureux dans une société qui n'a pas voulu d'eux? "

Anthéa le regarda. Le garde avait assisté à la destruction de l'orphelinat des jumeaux? Quel âge avait-il ? Il avait l'air assez jeuen mais c'était toujours difficile de savoir avec les elfes. 

"Alors la société devrait leur fournir un endroit convenable et faire en sorte de regagner leur confiance. Pas les attaquer avec des gardes armés" dit-elle avec dédain.

Elle se rappela qu'elle l'avait vu pendant l'attaque. 

Anthéa ne répondit pas. Elle était dubitative. Le pacifisme ne semblait pas être une méthode bien pratiquée par l'armée et les gardes. C'était des enfants et eux des adultes... C'était donc à eux de trouver une solution pour ne pas blesser ou traumatiser ces enfants. Elle dévisagea le garde en face d'elle.

Anthéa le dévisagea encore plus. Comme si elle allait se confier à un de ses geôlier ! Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais elle sentit alors une vague de nausée la parcourir. La nourriture gâtée ne passait vraiment pas. L'humaine plaqua ses mains sur sa bouche et se leva pour quitter la pièce. Elle n'eut pas le temps de faire plus de deux pas qu'elle vomit.... sur le garde. 

Anthéa prit immédiatement peur qu'on ne la frappe ou qu'on lui hurle dessus. Elle se recula et fut d'autant plus étonnée par la réaction du garde. Elle ne savait pas ce qu'on lui avait donné... Elle n'avait pas pu vraiment identifié ce qu'elle avait mangé. Une chose était sûre, elle ne le digérait pas. Elle était confuse et affreusement gênée d'avoir vomi sur quelqu'un.... 

"Je.. Pardon... "

(ahah non t'inquiète pas :) Je comprends ! )

Pas sans coeur? Cela restait à prouver pour la plupart des gardes. Peut-être que lui ne l'était pas, mais elle n'en ferait pas une généralité. 

Anthéa le suivit en silence. Elle put alors prendre une douche. Elle rentra dans une des cabines et se déshabilla. Elle sentit se muscles endoloris et elle vit le bleu qu'elle avait sur le ventre. Il avait une teinte tirant sur le noir / gris foncé. Elle grimaça avant de faire couler l'eau pour se laver. Anthéa apprécia grandement de pouvoir se sentir propre. Elle passa peu de temps à se laver pour ne pas qu'on lui repproche ce fait. Elle quitta à contrecoeur la cabine une fois rhabillée. Ses cheveux étaient trempés et pendaient tout autour d'elle, touchant presque le sol. 

Anthéa sursauta en le voyant. Elle aurait dû s'y attendre mais elle ne pensait pas qu'il était si près de la cabine de douche. 

"Oui."

Elle se cantonnerait à cette réponse. Elle ne lui accordait pas sa confiance. Elle ne devait pas lui faire confiance. Ils retournèrent dans la salle d'interrogatoire.

Anthéa regarda le bol de fruits. Elle avait de les manger mais elle se retint. Elle regarda Orym.

"Je ne veux pas de traitements de faveur."

A l'entendre, elle avait l'impression qu'elle aurait droit à de la meilleure nourriture que les autres prisonniers. C'était injuste. Si les autres mangeaient de la nourriture périmée, alors pourquoi cela serait différent pour elle? Même si cela la rendait terriblement malade. 

Anthéa ne trouva rien à redire. Elle mangea alors de bonne grâce les fruits dans le bol. Toutefois, elle ne comprenait pas alors pourquoi on lui avait servi de la nourriture gâtée, à elle. 

"Votre prison?"

Un autre garde l'avait appelé "commandant". Il était le chef des lieux? Et bien, peut-être devrait-il réfléchir aux odeurs de pourriture de de morts qui régnaient Le manque d'hygiène des lieux devaient causer de nombreuses maladies aux prisonniers. 

Anthéa releva la tête de la nourriture quand il répondit mais elle ne parla pas plus. Elle termina le bol de fruits. Etait-ce une sorte de test ? Se montrait-il agréable pour gagner sa confiance ? Après tout, il contrastait tellement avec le reste des lieux. 

"Qu'attendez-vous de moi?"

A quoi servait cet interrogatoire ? 

Anthéa serra les poings sous la table pour s'empêcher de tressaillir. Elle se sentait impressionnée et effrayée, elle devait bien l'avouer. Elle écarquiilla les yeux, outrée d'être qualifiée d'enfant. 

"Je n'ai aucune information à vous donner."

Elle connaissait les jumeaux depuis si peu de temps..

C'était bien ce qui lui avait semblé.... Il s'était montré agréable et sous un bon jour mais la tecnhique n'ayant pas marché, le voici montrant sans doute son vrai visage. Anthéa ne bougea pas, paralysée par l'appréhension. Pourquoi se rapprochait - il ? Elle avait le regard fuyant et serrait fortement les poings pour empêcher ses bras de trembler. 

"Je... ne le suis pas."

Elle connaissait leurs noms et leur passé.... mais rien de personnel les concernant. 

Lorsqu'il s'éloigna, Anthéa remarqua qu'elle avait retenu sa respiration. Elle ne le quitta pas du regard et cligna des yeux. 

"Non. Aucune."

Le fait que Lura apprenait à coudre n'était pas une information importante... Il devait en savoir plus sur les jumeaux qu'elle. Et puis, Anthéa ne voulait pas trahir Lura et Alwin. 

Anthéa s'interrogea sur pourquoi elle avait eu une cellule plus horrible que les autres. Elle s'enroula dans la couverture. Ses parents seraient rassurés de la revoir dès le lendemain. Elle allait être libre. Anthéa s'inquiétait pour les jumeaux. 

Elle repensa à l'interrogatoire avec le commandant. Il était passé d'un être agréable aux bonnes manières à un colosse charismatique en une fraction de seconde. Il avait osé lui dire qu'elle n'était qu'une enfant. Mais il n'avait obtenu aucune information. Il avait dû juste perdre son temps.

La couverture n'était pas très épaisse mais c'était déjà mieux que rien et même si le lit n'était pas confortable, elle dormirait mieux que sur le sol. Anthéa était fatiguée. Elle s'endormit et revit l'attaque de la forêt. Elle se réveilla en criant. Elle ne retrouva pas le sommeil car les images dansaient sous ses yeux dès qu'elle les fermait. 

Au départ, Anthéa pensait que son esprit lui jouait des tours lorsqu'elle entendit des chaînes... Elle était fatiguée après tout... Mais elle se rendit compte que ces bruits étaient bien réels. Elle se tourna vers les barreaux de sa cellule sans se lever. De nouveaux prisonniers si tard dans la nuit?

Anthéa n'eut aucune mal à reconnaître Alwin malgré ses blessures aux visages. Il n'avati pas été loupé! Elle se releva en grimaçant. Son bleu au ventre la lançait. Elle s'approcha des barreaux de sa propre cellule.

"Alwin?"

Anthéa n'en revenait pas de le voir ici. Il n'avait pas été capturé pendant qu'elle était là-bas.. y avait-il eu une autre attaque contre la demeure des jumeaux et des orphelins? En tout cas, Alwin avait l'air d'avoir pris de sacrets coups.

"C'est moi, Alwin. 

Elle secoua la tête avant de se rappeler qu'avez la pénombre, il ne devait pas la voir correctement.

-Non... Je vais bien. Comment... Comment t'ont attrapé ? Que t'est-il arrivé?

Elle culpabilisa d'avoir pleurnicher pour si peu durant tout le temps qu'elle était là. Alwin était sérieusement plus blessé qu'elle, et pourtant, c'était pour sa santé, à elle, qu'il s'inquiétait. 

-Où est Lura?"

Anthéa sentait la colère de l'elfe depuis sa propre cellule. Elle garda longuement le silence. L'humaine n'avait aucune parole réconfortante à lui dire. Les gardes pensaient-ils réellement faire respecter la justice et agir pour le mieux ? D'où venait les ordres d'attaquer  ? Du nouveau commandant.

Une chose était sûre : Alwin ne pouvait pas rester dans ces lieux. Elle non plus d'ailleurs. 

"Nous devons trouver un moyen de nous échapper", murmura Anthéa. 

Anthéa le regarda. Elle avait parlait plus pour elle-même qu'autre chose. Cependant, elle devait avoir parlé assez fort pour qu'Alwin l'entende. 

"Il faut qu'on commence par se débarrasser de tes chaînes..

Elle chercha un moyen.

-Tu pourrais t'en débarrasser avec une pince à cheveux?"

A travers ses longs cheveux, Anthéa se mit à la recherches de pinces. Elle en trouva sans trop de difficulté. 

"Et voilà."

Elle les lança à Alwin. Maintenant, il fallait qu'elle détourne l'attention des gardes pour laisser du temps à Alwin. Anthéa était une mauvaise comédienne.... Elle vit un petit miroir dans sa cellule. Elle le prit et le brisa. Elle en ramassa un morceau et inspira profondément avant de le planter d'un coup sec dans son ventre. Aussitôt, elle hurla de douleur. 

Anthéa n'avait pas véritablement réfléchi. Elle avait exécuté la première idée qui marcherait qu'elle trouverait. Elle vit une tâche de sang se former sur la robe qu'elle portait. Elle ne fit pas attention aux gardes qui entrèrent dans sa cellulle. Elle hurla, toutefois, de nouveau, lorsqu'ils retirèrent le morceau de miroir. Elle fut emmenée dans ce qui ressemblait à une infirmerie. Elle se recroquevilla en se tenant le ventre. 

Quand on lui versa l'alcool sur sa peau, Anthéa hurla de plus belle. Cela piquait. Elle avait l'impression que sa peau était attaquée par un produit corrosif. Et quand elle les vit prendre une aiguille pour la recoudre, elle se débattit par crainte. Des bouchers! C'était des bouchers! Pas des médecins! Ils allaient faire ça n'importe comment! Agacés, les gardes l'avaient immobilisés, impatients d'en finir. 

Il la remirent ensuite dans sa cellule. Anthéa tremblait. Elle avait mal à son ventre et savait que la plaie était dans un mauvais état et mal traitée. 

Elle regarda son ventre et détourna le regard avant de ne plus pouvoir en supporter la vue.

"Tu... tu as réussi, Alwin?"

Anthéa savait qu'elle devrait consulter un vrai médecin, une fois sortie. Là, elle risquait une infection plus qu'autre chose. Elle sortit de sa cellule.

"Je ne connais pas le chemin vers la sortie."

Cela allait s'avèrer compliqué de trouver la sortie... 

(oui, je viens d'aller voir et de répondre ^^)

Anthéa sentait son coeur battra rapidement dans sa poitrine à cause de l'adrénaline. Elle fut étonnée qu'Alwin ait pu mémorisé le chemin. Elle hocha la tête avec admiration. L'elfe l'aida à marcher. Elle le ralentissait. 

Sans un bruit, ils se déplacèrent dans la prison. Enfin, ils voyaient la sortie! Alors qu'Alwin était en train de crocheter la porte de sortie, Anthéa se sentit soudainement très froide. Elle trembla. Quelque chose n'allait pas. Elle baissa le regard et vit que le sang coulait sous ses habits. Les coutures n'avaient pas tenues tellement elles avaient été mal faites et l'humaine souffrait d'une hémorragie. Cela ne serait pas arriver si les gardes avaient plus prudents et n'avaient pas retirer sans prudence le morceau de miroir. 

"Al... Alwin... ça... ça ne va pas."

Elle porta ses mains à son ventre et vit celles-ci se couvrirent d'un liquide poisseux et rouge. 

Anthéa avait de plus en plus froid. Elle avait mal à son ventre et ne savait même pas comment qualifier ce qu'elle ressentait. Alwin la porta et se mit à courir en direction du village. Ils seraient simples à retrouver pour les gardes car elle laissait une traînée de sang dans leur passage. 

"Alwin... c'est trop loin.... Laisse-moi là-bas.... Et toi, pars.... Tant pis si je me retrouve encore dans une cellule... Je.... Je ne veux pas mourir!"

Elle se sentait partir. Le temps qu'ils arrivent en ville, chez un médecin, elle craignait que cela soit trop tard et qu'elle ait perdu trop de sang. La prison était équipée pour ce genre de choses... Peut-être qu'il y aurait des gardes qui sauraient la recoudre et la soigner correctement? 

Anthéa sentit la rosée de l'herbe où il venait de la poser. Elle voyait la Lune dans le ciel. Elle devenait lentement de plus en plus floue. Le vent semblait aussi être plus fort.... Ou alors elle le sentait plus. 

"Reste à savoir laquelle...."

Et s'il se trompait? Elle ne pouvait même pas réellement en vouloir aux gardes. Elle s'était blessée volontairement. C'était un simple retour de bâton. Elle avait fait quelque chose de stupide et elle en payait le prix. 

Anthéa sentit le liquide amer de la potion couler dans sa gorge. Elle le sentit, ensuite, se répendre dans son corps via ses vaisseaux sanguins. 

Au bout de quelques minutes, la plaie sur son ventre n'était plus là. L'humaine avait les yeux écarquillés de surprise et de terreur. Elle n'était pas une friande de magie ni de sorcellerie. 

Rapidement, Anthéa put se relever.

"Nous devons partir..."

Ils étaient trop proches de la prison. Des gardes pouvaient surgir à tout moment. 

Anthéa regarda Alwin avec surprise. Il était un elfe, cela, elle le savait. Mais elle ne savait pas qu'il pratiquait la magie. En même temps, comme elle l'avait dit au commandant de la prison : elle ne connaissait pas bien Alwin et Lura. 

Elle hocha la tête simplement pour approuver son plan. Elle allait reprendre le court de sa vie....  après une aventure riche en émotion...

"Et... je pourrais revenir vous voir, toi et Lura?"

Ils n'avaient plus de maison... C'était tout ce qu'ils avaient avant... Anthéa ressentit un pincement au coeur en pensant aux enfants.

"Oui."

Elle lui emboîta le pas pour prendre le chemin de la ville afin de rentrer chez elle.